Concours pour le Paradis Clélia RenucciRésumé : « Tout était dévasté, consumé, calciné. C’est de cet enfer qu’allait renaître le Paradis. »

Dans le décor spectaculaire de la Venise renaissante, l’immense toile du Paradis devient un personnage vivant, opposant le génie de Véronèse, du Tintoret et des plus grands maîtres de la ville. Entre rivalités artistiques, trahisons familiales, déchirements politiques, Clélia Renucci fait revivre dans ce premier roman le prodige de la création, ses vertiges et ses drames.

Mon avis :

 Ce roman nous plonge dans la Venise du 16ème siècle et démarre par un événement qui a détruit une partie du palais des Doges. Les plus belles toiles ont été détruites dont celle du Paradis. Afin de sélectionner le peintre qui aura la charge de peindre une nouvelle toile du Paradis, les politiques décident d’organiser un concours afin de sélectionner le peintre qui aura cette tâche de grande importance à la fois artistique et politique (les deux étant très liés).
Ce concours s’étale donc sur plusieurs années et oppose les plus grands peintres notamment Véronèse et Tintoret.
L’auteure, Clélia Renucci, nous présente une Venise en mutation politique avec pour toile de fond la bataille artistique des peintres. Si la première partie du roman est plus axée sur le peintre Véronèse et sa vie de noceur, la décision du concours, la sélection des peintres, et la jalousie entre les artistes, je l’ai trouvé plutôt complexe, saturée de nombreux noms de personnages et manquant d’émotions. Cette première partie semble plus dirigée par des faits historiques. Et je n’ai pas réussi à rentrer dans l’histoire. La lecture m’a paru longue et difficile malgré le style plutôt fluide de l’auteure.
Dans la deuxième partie, retournement de situation pour les peintres. Interaction des enfants d’un des peintres. Cette partie m’a plus intéressée car je l’ai trouvé plus empreinte d’émotions et d’intimité. Cette suite du roman est plus axée sur Domenico, le fils de Tintoret ( plus grand adversaire de Veronèse) et sur les liens familiaux et les sentiments. Notamment avec les longues lettres que Domenico écrit à sa soeur. On vit aussi le changement de politique et les débuts de l’Inquisition (c’est en tous cas ce que j’ai compris.) dans lequel la place de l’Eglise est plus dirigeante que celles des politiciens.
Si j’ai su apprécier le travail de recherche de l’auteure, qui m’a l’air plutôt pointu, cette lecture ne m’a pas transporté au Paradis.  Je me suis étourdie avec le nombre de personnages introduit des les premières pages.Et même si j’ai apprécié lire et découvrir la façon de peindre des artistes du 16 ème siècle, cette histoire manque, pour ma part, de plus d’émotions dans l’écriture.
Je remercie Le Club des explorateurs de Lecteurs.com et les éditions Albin Michel pour cette lecture.