Le ciel de Darjeeling, Nicole Vosseler

Le ciel de Darjeeling Nicole VosselerRésumé : Cornouailles, 1876. Après la mort de son père, Helena, 16 ans, se retrouve dans la misère. Un jour, un inconnu lui fait une offre. Aussi riche que séduisant, Ian Neville lui propose de l’épouser et d’assurer l’éducation de son jeune frère. Mais il y met une condition : qu’elle accepte de le suivre en Inde, où il gère une vaste plantation de thé au pied de l’Himalaya.

En se donnant à son mystérieux bienfaiteur, la jeune femme a conscience de faire un saut dans l’inconnu. Mais l’espoir de ne manquer de rien, le cadre de vie somptueux de Darjeeling et le charme de son époux ont raison de ses réticences.
Jusqu’au jour où, Ian étant en voyage, Helena reçoit la visite d’un homme qu’elle avait rencontré lors d’un bal en Angleterre. Leurs retrouvailles éveillent en elle des questions sur le passé de Ian, dont celui-ci n’a jamais rien voulu lui dire. Pourquoi ignore-t-elle tout de son ascendance ? Cessera-t-il un jour d’être un étranger à ses yeux ?
Un voyage initiatique et sensuel aux confins de l’Inde millénaire.

Mon avis : Helena, 16 ans, se retrouve orpheline avec son jeune frère Jason. Son monde s’écroule surtout que tous 2 se retrouvent ruinés et couverts de dettes. Sa seule alternative dans un premier temps est de devenir gouvernante chez sa tante tandis que son frère apprendra un métier. Helena ne peut se résoudre à dépendre de la fausse charité de sa tante. Elle se résigne alors à devenir gouvernante ailleurs en gardant son frère auprès d’elle. C’est sans compter sa rencontre avec Ian Neville, richissime planteur du meilleur thé du monde, qui lui propose le mariage après l’avoir rencontrer sur la plage et une vie de fortune. Sous l’impulsion de Marge sa gouvernante, elle accepte…

La première partie du livre relate la rencontre entre Helena et Ian jusqu’à leur départ pour l’Inde. Une rencontre peu banale, un peu abrupte, et Ian qui fait en sorte qu’Helena ne puisse refuser son offre alors même qu’il ne la connait pas. Puis le voyage en direction de l’Inde et il n’y a toujours pas de grand rapprochement entre les protagonistes de l’histoire. La deuxième partie du roman nous fait découvrir une autre histoire avec d’autres personnages, Winston et Sitara, que j’ai particulièrement apprécié par le côté plus romantique que l’histoire principale. Et cela nous emmène à comprendre un peu mieux qui est Ian Neville, à lever le mystère. La troisième partie nous ramène auprès du couple…

Alors, si j’ai pu m’émouvoir du côté pauvre petite orpheline, je n’ai pas été touché par le personnage d’Helena, du moins au début. Puis, au fil des pages, son personnage se développe et se transforme de jeune fille à jeune femme. Helena prend en maturité et en réflexion, accompagné par le sage hindou Mohan. Le personnage de Ian, quant à lui est très complexe et mystérieux et aussi ombrageux. On le découvre et on le comprend après la 2 ème partie de l’histoire. Quant au personnage de Mohan, il est indispensable à l’histoire car il fait le lien entre les êtres : entre Helena et Ian, mais aussi entre Winston et Sitara avant eux. Il est une pièce maîtresse du roman. J’ai apprécié sa grande sagesse et sa loyauté.

Après l’arrivée en Inde, le semblant de romance est mis de côté au profit de la découverte de l’Inde, de l’aventure. L’auteure, Nicole Vosseler nous plonge dans un récit très bien décrit, une explosion de couleurs et de saveurs à tel point que je me projetais dans les diverses régions de cet immense pays. J’imaginais les villes, la montagne, les palais, la plantation et la culture du meilleur thé au monde, le thé de Darjeeling. Nous découvrons une Inde sous le joug des britanniques, lors de la colonisation. Je me suis parfois perdue dans ma lecture car les descriptions axées sur la guerre prenaient plus de place que la romance naissante. Celle-ci n’étant jamais vraiment épanouie, l’auteure n’ayant pas donner une réelle évolution au couple.

J’ai aimé l’écriture agréable de l’auteure qui m’a fait voyagé et j’ai beaucoup aimé ma lecture qui m’a vraiment dépaysée, toutefois, je m’attendais à une histoire d’amour plus romancée, plus aboutie. Je n’ai pas totalement compris pourquoi Ian a choisi Helena, sa brusquerie envers elle. J’aurais aimé découvrir Ian sous une autre facette, s’ouvrant enfin à Helena. Le ciel de Darjeeling est plus un roman d’aventures romanesque qu’un roman d’amour, cependant, cela ne m’a pas empêché de me délecter de sa lecture.

Je remercie Babelio et les Editions Archipel  pour cette superbe lecture.