Résumé :

Au large de la Sicile, sur l’île de Castellamare, caillou fertile bercé par le sirocco et les légendes locales, Amedeo Esposito peut enfin poser ses valises. Élevé à l’orphelinat de Florence, ce médecin a un don pour le bonheur. Or, l’île lui réserve bien des surprises. À commencer par

l’amour : partagé entre deux femmes, Amedeo fait le choix de bâtir avec l’une. Et qu’importe si l’abandon de l’autre lui coûte sa réputation et son titre de médecin ; avec celle qu’il épouse et les quatre enfants qu’elle lui donne – dont Maria-Grazia, la rescapée, la prunelle de ses yeux –,Amedeo restaure une vieille bâtisse surplombant l’océan et rouvre le café qu’elle abritait.

C’est ici, dans la Maison au bord de la nuit, sur fond de guerre ou de paix, de crise ou de prospérité, que trois générations d’Esposito vont vivre, mourir, aimer, se déchirer, s’effondrer et se relever, sous le regard de la sainte patronne locale, Sant’Agata, toujours prompte à réaliser quelques miracles…

Dans cette saga familiale qui témoigne d’une maîtrise romanesque rare, Catherine Banner donne vie à une constellation de personnages inoubliables.

Mon Avis:

J’ai reçu ce livre dans le cadre d’une masse critique spéciale du site littéraire Babelio que je remercie.

Dès que j’ai vu la couverture et lu le résumé, j’ai su que je devais le lire!

Je viens de refermer ce livre et mon émotion est vive. Ce livre m’a ébranlé.

Amedeo est orphelin à Florence quand il rencontre un médecin qui sera plus tard son tuteur au vu de ses capacités à étudier et de son envie de devenir lui-même médecin. Amedeo devenu médecin à son tour cherche un poste fixe et répond à l’annonce d’un petit village sur une île au large de la Sicile. Il y pose ses valises, cet endroit sera son chez lui !

Les années passent et Amedeo se marie sur le tard avec Pina après avoir eu une relation avec Carmela la femme du Comte. La même nuit, chacune met au monde un garçon. Destitué de sa fonction suite à ces naissances et la rumeur qui l’entoure, Amedeo avec sa femme, reprend la maison au bord de la nuit pour ouvrir le seul café du village, le coeur du village.

La première partie du livre se consacre à Amedeo l’orphelin devenu médecin, chose plutôt exceptionnelle, à sa personnalité, à sa façon de voir le monde, à sa famille et la naissance de ses 4 enfants. La deuxième partie, est plutôt consacrée aux changements sur l’île, à ses descendants.

L’histoire est rythmée par la vie sur l’île de Castellamare, et ses habitants, ses croyances et légendes locales. Un endroit reculé et oublié par le reste du monde où le temps semble s’être arrêté et que la guerre rattrape.

Ce roman s’étend sur un siècle. Il parle de la famille, de la vie, de la mort. Mais aussi de la transmission du savoir, du patrimoine et des rancoeurs. Il parle de l’amour dans le couple, de la famille, de l’amour pour Castellamare qui laisse son empreinte en chacun : les uns ne peuvent vivre loin d’elle et les autres ne peuvent y vivre. Cette histoire, c’est la vie, les années qui passent. Ce livre m’a bouleversé en particulier parce qu’il m’a fait réfléchir sur le temps qui passe et mon rapport à la famille. Il est très bien écrit et tout y est parfaitement décrit à tel point que j’ai pu tout à fait me représenter l’île. Les personnages sont haut en couleur, et même les personnages secondaires ont une vraie place dans l’histoire qui ne serait rien sans eux. Finalement, les changements sont à la fois inéluctables et en même temps rien ne change vraiment. Les gens naissent et meurent, et pourtant l’île et sa sainte Sant’ Agata sont toujours bien présentes.

Le rythme de ce livre n’est pas entraînant mais plutôt lent. Il est rythmé par la chaleur de la Sicile. Il n’y a pas de rebondissements particuliers et pourtant j’en suis toute retournée.

J’ai adoré ce livre et je vais suivre de près cette auteure. Si vous aimez les belles sagas familiales, je vous le recommande.