Dans la cage Kevin Hardcastle Albin Michel romanRésumé : Daniel a longtemps régné sur les rings de free fight, jusqu’au jour où une grave blessure à l’oeil l’oblige à raccrocher les gants. Il décide alors de se ranger, se marie avec une infirmière dont il a une petite fille, et se lance dans une carrière de soudeur. Les années passent et le couple peine à joindre les deux bouts. Daniel, pour tenter de sauver sa famille, devient le porte-flingue d’un gangster qu’il a connu dans son enfance. Très vite écoeuré par la violence de ce milieu, il essaye de fuir en s’inscrivant à un combat officiel de free fight. Mais les choses vont rapidement mal tourner…

Mon avis : Daniel est soudeur dans une petite ville de l’Ontario. Sa famille est composée de lui, sa femme Sarah et de leur fille Maddy. Il y a peu de travail et en plus, il s’est fait voler son poste à souder sans lequel il ne peut travailler… Le couple manque d’argent, et Daniel choisit la solution de s’engager comme homme de main d’un mafieux local qu’il connait depuis l’enfance. Cependant toute cette violence finit par le répugner et il ne voit qu’un autre solution pour se faire de l’argent rapidement : remonter sur le ring en tant que fighter! En effet, l’homme est un ancien champion. Il est un peu rouillé certes mais il doit le faire.

La couverture et le résumé de ce livre m’ont de suite plu. Un roman sombre, un free fighter, il ne m’en fallait pas plus pour choisir de lire ce roman. Le roman démarre par le résumé de la vie de Daniel avant le début de l’histoire, depuis son premier combat jusqu’à la naissance de sa fille…en 3 pages. Le 1er chapitre nous présente le vol du fer à souder, le  2ème chapitre nous plonge dans le quotidien peu reluisant de Daniel en homme de main. L’atmosphère de ce roman est plutôt sombre, froide et glauque. Daniel évolue dans la violence avec la mafia locale (ses amis d’enfance lui font une fleur de l’embaucher), se relance dans le free figth pendant que sa femme Sarah travaille dans une maison de retraite, et la violence monte sans qu’on ne sache vraiment pourquoi.

Daniel sombre dans une spirale et patauge dans des sables mouvants d’où il ne peut s’extraire. De lui, à part son métier et son passé de fighter nous ne saurons rien de plus mis à part le fait qu’il aime sa femme et sa fille. Car tous les 3 forment une famille aimante et unie. Mais c’est tout! Je trouve le personnage de Daniel taiseux, froid sans émotions malgré le fait que cette violence ne lui convient plus et son amour pour sa famille. Mais ce roman ne transpire pas les émotions, les sentiments. Nous ne savons rien de plus personnel, nous n’entrons pas dans l’intimité de cet homme accablé.Est-il indien comme ses amis? Qui était vraiment son père? Car l’auteur parle plusieurs fois du père de Daniel mais je n’ai pas compris quel rôle il avait eu dans l’enfance et l’adolescence de Daniel ni ce qu’il vient faire quand Sarah l’évoque au mafieux. Quand un nouveau personnage apparaît, j’ai imaginé un peu de rebondissement, mais là encore, il ne s’est rien passé à part que cet homme est plus violent (fou) encore que les autres…

J’ai lu ce livre d’une traite attendant toujours à chaque page d’en savoir plus sur les personnages, la situation, les événements. Cependant, mon attente n’a pas été comblé et je suis sortie de ma lecture plutôt dubitative. J’ai trouvé ce roman plutôt bien écrit mais il ne m’a pas transporté car pour ma part, il reste de nombreuses zones d’ombres et les personnages de même que leurs rapports entre eux n’est pas assez creusé. Même si à la fin j’ai une pointe d’émotion, là encore je n’ai pas compris le raisonnement de l’auteur.

Je remercie Léa du Picabo River Book Club ainsi que les éditions Albin Michel pour cette découverte.