les-derniers-survivants-auschwitz-sophie-nahum-temoignagesRésumé : Ils ne sont plus nombreux à pouvoir témoigner des camps de concentration. À peine une centaine d’hommes et de femmes, qui se sont longtemps tus face à une France d’après-guerre peu encline à les écouter. Rescapés grâce à une succession de hasards avant tout, ils ont su se reconstruire avec un courage remarquable.

Sophie Nahum est allée à la rencontre des « Derniers », ces résilients hors du commun, dont Ginette Kolinka et Élie Buzyn, pour une série de documentaires courts, de laquelle résulte ce livre choral. Leurs témoignages croisés se font écho tout en laissant apparaître la singularité de chaque destin.
Ainsi, les derniers survivants de la Shoah nous offrent 75 ans après la libération d’Auschwitz un regard poignant sur leur vécu.

Mon avis : Cette année 2020, c’est le 75 ème anniversaire de la libération des camps de la Seconde Guerre Mondiale. Ce n’est pas si loin et pourtant, parmi les survivants d’Auschwitz, il n’en reste que très peu…

L’auteure, Sophie Nahum est allée à la rencontre des survivants, les derniers survivants de la SHOAH. Ils n’étaient bien souvent que des enfants quand leur vie a basculé dans l’horreur…Ils témoignent…

Les témoignages sont courts, comme des pensées, des souvenirs de certains moments particuliers qu’ils ont vécus, de leur intimité. Ils témoignent bien souvent après des années de silence. En effet, si certains n’en n’avaient jamais parlé auparavant, d’autres avaient essayé avant de se faire traiter de menteur ou de se faire taire.

Certains font part du jour où ils ont été elevé à leur famille, envoyés dans les camps de concentration, d’autres de ce qu’ils ont vécu là-bas! D’autres encore parlent de l’après, quand eux sont rentrés et pas les autres. Et d’ailleurs, tous se posent la même question : « Pourquoi moi je suis en vie? ». Même ceux les survivants qui brossent le tableau de l’horreur expliquent encore que ce n’est pas le pire qu’ils ont vu…

Il en ressort que pour la plupart d’entre eux, ils ne voulaient pas d’enfant par peur que ceux-ci vivent aussi l’horreur…Ce qui leur a le plus manqué dans leur vie « d’après », c’est le manque de proches, de famille…

Ce livre est à la fois un recueil de témoignages capitaux et historiques des derniers survivants des camps et quelques photos d’avant, d’après, de familles décimées…

C’est un devoir de mémoire que de ne pas oublier ce que nous n’avons pas vécu mais qui a bien eu lieu. En ces mois particuliers de confinement, rappelons-nous… Et n’oublions pas que le 8 mai n’est pas juste un jour férié mais que nous commémorons la fin des combats en Europe de la Seconde Guerre Mondiale.

Un livre fort et poignant, mais pas larmoyant, bien réaliste.

Je remercie les Editions Alisio pour ce livre « mémoire ».